mardi 12 novembre 2013

Affaire Dassault : derrière l’arrogance d’un grand bourgeois, des méthodes de mafieux


 
Dassault se retrouve une nouvelle fois rattrapée par la justice qui semble vouloir en savoir plus sur les liens probables entre  les deux tentatives d’homicides commises en début d’année à Corbeil Essonnes et le système de dons d’argent que Dassault a mis en place depuis bien longtemps pour peser sur les élections municipales.  L’affaire rebondit en ce moment car le meurtrier présumé d’une des deux tentatives d’homicide, Younes Bounouara, est revenu en France où il a été arrêté.
Younès Bounouara  , dont le nom était tu par la presse jusqu’à son retour en France la semaine dernière, est connu à Corbeil pour être l’homme de main de Dassault et c’est autour de cette figure qu’auraient transité des sommes importantes (on parle d’1,7 million d’euros), utilisés à payer des relais dans les quartiers votant et faisant voter Dassault. Ancien délinquant devenu chef d’entreprise, Bounouara a donc en février dernier tiré par trois fois sur un homme de 32 ans « parce qu’il se sentait harcelé par un gang de voyous ». Evidemment, l’homme nie tout rapport entre le système de dons d’argent institué par Dassault et son geste.
Au delà de l’issue judiciaire que prendra l’affaire, celle-ci illustre le climat délétère qu’entretient l’argent de la 5eme fortune de France dans la cité ouvrière qu’est Corbeil Essonnes. Assumant l’image du puissant qui peut tout acheter, Dassault a nourri des pratiques qui  ont dégradé les liens de solidarité au profit du clientélisme et du communautarisme, propulsant quelques uns en laissant la majorité dans la pauvreté.
Conseils municipaux filtrés par une petite milice secondée par les polices (nationale et municipale), intimidations et menaces sur les élus d’opposition, menaces de fermeture d’usines en cas de non réélection, la mairie Dassault montre crûment le pouvoir d’un bourgeois milliardaire sur une ville populaire. 
Voilà donc un patron milliardaire omnipotent qui a utilisé des méthodes très peu « orthodoxes », en s’appuyant sur un réseau de voyous pour faire sa loi, dans la cité, au vu et au su de tous, rattrapé par les affaires. Mais gageons qu’il faudra bien plus d’un procès (qui ne risque d’ailleurs que de faire payer des lampistes), mais un véritable  mouvement populaire pour qu’enfin l’air devienne respirable  à Corbeil.  

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